Vincent vint

4Fév/20Off

L’Amérique, à la pointe… du malaise

A l'occasion d'un séminaire à New York, j'ai eu l'occasion de discuter des élections américaines avec des participants qui venaient de New-York à l'occasion d'un congrès à New York. Nous avons en particulier parlé de Donald Trump, ce milliardaire dément qui propose de construire un grand mur pour endiguer l'immigration mexicaine. Lors de cette discussion, j'ai assuré que nous étions épargnés par cette folie. Certes, nous avons bien eu un Jacques Cheminade (qui était d'ailleurs influencé par Lyndon LaRouche, un américain), mais celui-ci ne pouvait être comparé avec l'extrémiste texan, parce qu'il obtenait un score risible ! Mais plus j'y réfléchis, plus il m'apparaît que la France est sur la même pente glissante. Car ce qui caractérise véritablement ces élections, c'est la révolte : les gens rejettent massivement l'establishment, comme chez nous, est rejeté en masse. Au pays du burger, ce sont des gens comme Ted Cruz qui remportent les votes : des anti-systèmes qui affirment vouloir mettre un terme au modèle actuel. Mais ici, c'est Marine Le Pen qui ne cesse de monter. Dans les deux cas, c'est la même histoire : la population désavoue le système actuel. Ca fait pas mal de temps que ce rejet est à l'oeuvre. Qu'on se souvienne du succès de Le Pen père en 2002. On ne peut donc pas dire qu'on est surpris. C'est un peu comme un ouragan né d'un battement d'ailes de papillon des années auparavant. Peut-être que tout a commencé avec la crise pétrolière de 1974. Et puis c'est monté, avec la crise de 2008, les abus de certains, l'inefficacité des politiques.. Durant ce colloque à New York, une personne a présenté ce rejet était une menace pour nos démocraties. Mais je pense que c'est un point de vue alarmiste. Selon moi, cela fait partie d'un cycle naturel de construction et de destruction.

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