Vincent vint

15Jan/21Off

La médecine et la mort

Dire que la pratique des soins palliatifs prend vie dans les pages de Sunita Puri peut sembler un mauvais choix de mots. Mais ses mémoires sur la tendance à être gravement malade, souvent incurable, réussissent cet exploit. Fille motivée d'immigrants indiens (son père est ingénieur, sa mère anesthésiste), elle a été sous le choc pendant sa résidence. Elle avait été formée pour assimiler le succès à la survie des patients. Maintenant, elle se rendit compte qu’on ne lui avait rien appris sur la manière de traiter «la débilité, la mortalité et la souffrance» des patients.

Puri se concentre sur la lutte pour accepter les limites dans nos vies mortelles et dans notre culture médicale - et dans sa propre carrière. Allergique à la sainteté, elle s'occupe de détails viscéraux et lyriques. «Son corps est resté», écrit-elle à propos de la mort d'un patient dont elle avait agonisé le traitement, «mais il avait tranquillement et confortablement déménagé, laissant derrière lui son tatouage, ses ecchymoses, son caillot, son cancer.

Dans un monde high-tech, sa spécialité n'est pas les remèdes, mais questions - sur la douleur, sur les perspectives tendues, sur ce que «miracle» pourrait vraiment signifier. Son outil est le langage, verbal et physique. Maniant des mots soigneusement mesurés, peut-elle guider sans prétendre dicter? En tenant compte des signaux du corps, et pas seulement des bips sonores, peut-elle faire la distinction entre une maladie réparable et une mort imminente? Puri le médecin sait que le contrôle magistral n’est pas la question. Pour Puri l'écrivain, sa prose le prouve.

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