Vincent vint

5Juil/17Off

Acrobaties aériennes

Parce qu'on ne vit qu'une fois, il y a quelques jours, j'ai découvert les sensations qu'on pouvait avoir lors d'un vol en avion de chasse. Avec une séance de voltige à la clef, histoire de ne pas gâcher. 🙂 Ca s'est passé à Rennes. Je suis allé à l'aéroport où j'ai rencontré Julien, le pilote, qui m'a m'exposé point par point ce qui m'attendait et a répondu à mes questions (qui étaient nombreuses !). Puis quand le feu nourri de questions s'est tari, il m'a proposé d'aller enfiler ma combinaison de vol et de rejoindre le tarmac où m'attendait un appareil bien innocent en apparence : un Fouga Magister. L'appareil ne présentait pas le look agressif qu'on est en droit d'attendre d'un avion de chasse, mais il faut savoir qu'il a été l'appareil de la Patrouille de France pendant plus de 20 ans : je savais d'avance qu'il devait assurer, niveau sensations ! J'ai grimpé dans la cabine, et comme disent les jeunes (enfin, s'ils le disent encore), c'est parti mon kiki. Je serais bien incapable de vous expliquer ce que j'ai ressenti lorsque nous nous sommes retrouvés face à la piste, sur le point de décoller. Peur et excitation mêlées. Un peu ce qu'on peut ressentir quand on est petit et qu'on monte pour la première fois sur le grand plongeoir à la piscine. On se rend compte qu'on a surestimé ses forces ; on a envie de faire demi-tour, sauf que tout le monde vous regarde. Du coup, vous faites vos prières et sautez en fermant les yeux. Mais à bord du Fouga, j'ai bien vite rouvert les yeux. Parce qu'en fait, les premières minutes de vol se sont avérées étrangement pépères. Je n'ai pas ressenti les facteurs de charge au décollage, et les premières minutes se sont réduites à un simple vol d'initiation. Mais évidemment, ce n'était qu'une mise en bouche. Dix minutes plus tard, le pilote a entamé le vol acrobatique. Et là, je peux vous dire que ça a été un choc. Quand on a pris la première boucle, j'ai compris à quel point ça allait être intense. Et les acrobaties se sont mises à s'enchaîner les unes après les autres, sans le moindre répit. La phase acrobatique n'a pas duré longtemps, mais de retour au sol, j'avais l'impression d'avoir passé une heure d'avoir été battu comme un tapis plein de poussière. Et pourtant, si je pouvais recommencer, je sauterais sur l'occasion sans l'ombre d'une hésitation. L'être humain est décidément une chose bizarre. Une chose est sûre, en tout cas : je ne risque pas d'oublier ce vol en avion de chasse à Rennes avant bien longtemps !